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Visiteur intranquille
PROPOS RECUEILLIS ET TRADUITS PAR PIERRE LEMARCHAND PHOTOS ALEXANDRA FLEURANTIN
« EN NORMANDIE, J’AI TROUVÉ LA PAIX ». Cela fait quelques années à présent que le musicien anglais Peter Doherty s’est installé en Normandie, sur la côte d’Albâtre. Il y a trouvé, assure-t-il, une certaine paix et semble avoir rejeté loin au large les années de scandale et de confusion, quand il était le chanteur incontrôlable des célébrissimes Libertines, le sale gosse à la peau blanchie par la dope et les flashes, l’enfant terrible qui s’évertuait à rejeter dans l’ombre l’artiste si talentueux. Depuis, exit, le grand cirque rock’n’roll. De celui-ci, Peter Doherty a gardé le feu vif d’une inspiration à combustion rapide et les idéaux romantiques d’une jeunesse qui ne l’a pas quitté,
à quarante ans et des poussières. Habitant pleinement cette terre normande où il cultive sa nouvelle vie, en même temps qu’il foule les éternels parages de la création, Peter Doherty dresse pour MICHEL une cartographie de son existence, n’hésitant pas à creuser dans ses années de jeunesse et y puiser l’or de précieux souvenirs. Sous la pagaille de ses cheveux grisés par les années, enfouis sous une élégante casquette ouvrière des années trente, les yeux fiévreux de Peter, que l’on devine derrière la brume de ses éternelles cigarettes, n’ont pas vieilli. Leur mouvement indocile de feux follets, oscillant entre gravité et amusement, rythme notre conversation deux heures durant. Entretien avec un homme apaisé, certes, mais toujours aux aguets et curieux de tout, constamment sur la brèche.
Pour lire la suite et voir toutes les illustrations, procurez vous MICHEL5
Oct01
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